L’agent commerciale D. Baldé a fait face, hier à la chambre criminelle d’appel. Elle a été condamnée à 10 ans pour le meurtre de son concubin, le militaire F. Keita. Si son avocat a demandé l’infirmation du premier jugement, le procureur général, par contre, l’a confirmé.
L’accusée D. Baldé et son concubin militaire, F. Keïta, ont vécu ensemble pendant deux ans avant le drame, selon nos confrère de Soleil. Elle avait abandonné sa famille pour l’amour de sa vie. Il lui arrivait d’être malmenée et maltraitée par son conjoint, pourtant elle ne l’a jamais quitté car pensant qu’il s’agissait juste des effets de la jalousie de son amant. Hélas, le jour des faits, ce dernier n’aurait pas apprécié l’appel téléphonique reçu par sa conjointe d’un agent d’une grande entreprise de la place. Le coup de fil est intervenu au moment où elle préparait de la salade de fruits; elle détenait ainsi un couteau. Fou de jalousie, Keïta lui a fait le reproche. Mère de 2 enfants, D Baldé l’a mal pris. Son petit ami a alors voulu la frapper avec sa ceinture, selon la déclaration à la barre de la chambre criminelle d’appel où D. Baldé a comparu, hier pour meurtre sur son conjoint. C’est au moment où elle voulait ouvrir la porte pour se sauver que son concubin l’a rattrapé. Pour se tirer des griffes de son bourreau, elle lui a planté un couteau sur le cœur, lui occasionnant une hémorragie interne et externe.
A la barre, D Baldé a indiqué que c’est lorsqu’elle se débattait que l’arme blanche a atteint le cœur de son conjoint. Cette version n’a pas convaincu la juridiction d’autant plus que son défunt concubin était plus grand de taille qu’elle. Après son fait, elle a alerté un ami de son conjoint, L. Faty, qui l’a conduit à l’hôpital. Par la suite, elle a pris la fuite pour se réfugier en Gambie. Quelques heures après, F. Keïta a succombé à ses blessures. Arrêtée en 2018, quelques mois après les faits, elle a été jugée en 2020 et condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Elle a interjeté appel et elle a fait face, hier, à la chambre criminelle d’appel.
Face aux juges, D. Baldé a déclaré qu’elle n’avait jamais eu l’intention de donner la mort à son conjoint. Cependant le procureur général ne partage pas cette conviction de la défense. A ses yeux, l’intention de donner la mort est manifeste, en atteste la partie du corps visée. Il pense que le premier jugement est bien motivé. C’est pourquoi il a demandé à la juridiction de le confirmer . Ainsi, le délibéré est prévu au 30 novembre prochain.
